Les constructions en bois rond massif sont issues principalement des pays d'Europe du nord comme en Scandinavie (Norvège, Suède, Danemark et Finlande) et dans certains pays slaves (Russie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie). Nous en trouvons aussi en Europe centrale et même dans des pays plus chauds comme la France, l'Italie et l'Espagne dans les hauts secteurs montagneux. En fait, partout où il y a des hivers froids et neigeux, les gens ont bâti en bois rond depuis de nombreux siècles.
En Scandinavie, les techniques ancestrales avaient cours depuis des siècles mais au début des années 50, plusieurs habitudes de vie furent brusquées par la modernité. L'industrie fit des pressions auprès des administrations pour promouvoir des matériaux "conformes" à l'ère moderne. Les maisons en bois massif s'en trouvèrent discréditées, pas toujours pour les bonnes raisons.
À partir des années 70, paradoxalement, ce fut l'industrie qui offrit un produit préfabriqué, usiné et livré en "kit". La compagnie HONKA de Finlande en est un bon exemple. Mais ce fut hors de l'Europe que les vielles techniques scandinaves, issues d’artisans russes, connurent un regain de vie. Au début des années 70, B.Allan Mackie, un résident de la Colombie-Britannique fonda une école de construction de bois rond à Prince-George. Avec ses premiers élèves, il forma toute une génération de charpentiers enthousiastes qui firent connaître ces techniques de construction en bois rond dans plusieurs pays du monde. Aujourd'hui, ils sont regroupés sous la ILBA (International Log Builders Association).
Les colonisateurs européens ont aussi utilisé les arbres pour construire leurs habitations. En Nouvelle-France, ce fut la cabane en bois rond temporaire en attendant de se bâtir une vraie maison en pièce sur pièces équarrie sur les quatre faces. Ces pièces étaient assemblées à queue d'aronde dans les coins, un équarrissage plutôt rustique et les fentes calfeutrées à l'étoupe, ou avec un matériau quelconque. De toute façon le tout était recouvert de boiserie des deux c�tés, certains n'en avait pas toujours les moyens.
La proximité et la disponibilité de la matière première avaient de l'importance, vu la difficulté de transporter les arbres de 30 pieds et plus. On imagine facilement que les arbres qui servaient à construire, provenaient directement du défrichement du lot. On construisit de cette façon jusqu'en 1920 environ.
Le début des années 70 vit naître l'intérêt pour les antiquités, la fabrication de meubles traditionnels ainsi que la restauration d’anciennes maisons pièce sur pièce.
Vu le goût pour l'apparence de rusticité et le travail énorme de nettoyage des murs, généralement aucun recouvrement n'était remis sur les constructions en bois rond. Ce qui autrefois démontrait la pauvreté des gens devenait synonyme d'authenticité.
À la même époque, une première entreprise, Maison du Patriote dans les Laurentides, offre une réplique industrialisée de la pièce sur pièce québécoise. Dans la même région et à la même époque commencèrent les premiers constructeurs de bois rond en méthode Scandinave.
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Simon Béland, propriétaire
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